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  •  Cher -  Modèle amateur de 54ans à Vierzon
EUX

Elle : Elle s’approchait lentement de la porte, celle qui la séparait de celui qui lui avait tant écrit depuis des mois et, qui l’avait invitée lors de son dernier message à le rejoindre.
Il avait choisi une région d’où, ni elle, ni lui étaient originaires...cette idée d’une région inconnue lui avait beaucoup plu, car elle permettait à chacun d’entre eux, de se retrouver en territoire naissant…qui donnerait à leur rencontre physique une grandeur pour une réalité courtoise, jusqu’à mettre en éveil leurs sens, jusqu’alors restés muets…
- le toucher pour ne serait-ce que prendre ses mains dans les siennes, l’odorat pour découvrir le parfum qu’il aurait choisi pour cette première rencontre...le goût pour le plaisir de partager un moment gourmand le temps d’un repas...l’ouïe pour réaliser l’intensité dans chacun de ses mots...dans ses phrases si apaisantes, si délicieuses, si délicates...que Son Très Cher Complice...avait choisies et écrites depuis le début de leurs échanges…
Bizarrement, la vue restait quelque peu en retrait et se manifestait moins, même si elle s’imaginait ses mains parler par une danse répétée puisqu’il est bien connu que pour les Italiens, c’est un moyen d’expression...un sourire amusé se dessina sur ses lèvres à l’évocation de cette pensée...
Elle imaginait la rencontre depuis des jours...même si le temps avançant, elle n’était plus sûre de maîtriser ses émotions, ses mots, ses gestes…
C’est dans une tenue, qu’elle avait soigneusement choisie, qu’elle se sentait de belle humeur couplée d’une énergie folle qui l’animait et ne doutait pas de l’effet que pourrait produire ce vêtement ajusté avec patience en renvoyant l’image d’une silhouette élancée que bien des femmes auraient pu convoiter jalousement…
Une robe de couleur mauve légèrement évasée, boutonnée sur le devant, serrée par une ceinture assortie et nouée d’un léger nœud flottant...On devinait, en dessous, une « combinette » en satin, bordée de dentelle, au décolleté plutôt... libre qui laissait entrevoir...deux petits fruits...que le soleil avait légèrement hâlé d’un voile doré…
LUI : Voilà plusieurs jours qu'il ne dormait plus, obnubilé par l'idée qu'il allait enfin rencontrer celle qui était l'objet de bon nombre de ses pensées depuis que le destin les avait fait discuter sur la toile.
Le premier contact avait été le bon. Il avait réussi à prouver ses bonnes intentions et ses motivations pour qu'un dialogue construit naisse et surtout se concrétise, après quelques jours, par l'échange de leurs adresses de courriers électroniques respectives qui rendaient la connaissance de l'autre plus aisée, moins contrôlée qu'elle ne l'était sur le site où ils s'étaient connus.
Elle l'avait mis à l'aise assez rapidement en employant des mots justes, calibrés, l'invitant à poursuivre le dialogue initié. Il accepta ce partage poussé par sa curiosité.
Et les messages se succédèrent, de plus en plus plaisants, de plus en plus enivrants sans une once de mauvaise pensée. Une grande complicité s'était petit à petit installée et progressivement tous deux se confièrent, naturellement, sans tabous, sans pression, tant et si bien, qu'il lui semblait connaître cette charmante personne depuis toujours. Il est vrai qu'elle lui avait fait partager certaines photos, prises par un ami photographe et sur laquelle il avait pu apprécier la superbe plastique qu'elle offrait à l'objectif de l'artiste qui l'avait immortalisée bien des fois.
Et le jour "J" était arrivé, celui qui allait leur permettre de concrétiser leur projet de rencontre réelle. Il avait une impression bizarre, quelque peu ambiguë porteuse d'un double sentiment. Celui d'une joie intense d'enfin rencontrer cette muse qui avait servi de support à tous ses écrits et celui d'une peur incompréhensible, viscérale d'imaginer que cette si agréable complicité pouvait se terminer avec ce plongeon dans la réalité brutale et si douce à la fois. Sûrement un grand manque de confiance en lui...
Il n'avait rien changé à son apparence pour se sentir bien. Baskets aux pieds, un jean denim traditionnel et un tee-shirt coloré composaient sa tenue qu'il avait voulu la plus simple et décontractée possible.
Un léger bruit sur le bois de la porte d'entrée le sortit de sa réflexion. Il alla ouvrir mais il lui sembla que le battant mit un temps fou à s'entrebâiller. Et il la découvrit enfin. Son cœur battait fort parce qu'il avait devant lui celle qui faisait partie de son emploi du temps depuis bien des mois déjà. Une perle coula sur sa joue et son goût salé vint se poser sur le coin de ses lèvres. Et comme pour ne pas montrer une émotion si vive, il l'enveloppa de ses bras, la serrant assez fort pour lui montrer sa joie de la savoir ici mais toutefois raisonnablement pour ne pas la brusquer.
Comme elle était belle, peut-être plus jolie que sur les clichés qu'il avait pu visionner jusqu'à présent.
Elle était affriolante, affolante, délicieusement vêtue dans cette robe qui lui allait à ravir. Après l'avoir célébrée des yeux, il constatait qu’elle détenait cette prestance naturelle en plus de son regard envoûtant ...Ému et troublé, Il se laissa aller à un : "Bonjour Madame merci d'être venue" qui déclencha un sourire mignon ajoutant encore à sa beauté... Ses premiers baisers, il les réserva aux mains de sa correspondante comme en signe de gratitude. Admiratif, attendant sa réponse.

Elle : Intimidée, heureuse...excitée...elle devait contenir ce « geyser bouillonnant d’émotions » qui s’emparait d’elle et qu’elle taisait avec beaucoup de concentration...Elle appréciait les premiers baisers sur ses mains et trouvait cette approche digne de son « Très Cher Complice »...c’était l’image prolongée qui s’accordait avec ce qu’elle percevait de lui depuis des mois...cette délicatesse perceptible dans ses écrits et aujourd’hui ses baisers...quel délice…
Les premiers mots qu’elle prononça ressemblaient à du mauvais italien pourtant elle avait répété avec constance l’unique phrase « italienne » afin de le saluer dans sa langue d’origine et de l’aborder avec humour...Lui se tenait là souriant et reconnaissant de l’effort qu’elle avait fourni pour cet exercice de style quelque peu « chaotique »...
Il l’invita à visiter les lieux puis, lui proposait un café qu’elle accepta...elle le suivait du regard, le regardant se déplacer, le laissant s’affairer à la préparation de cette boisson chaude qu’il accompagnait de « gourmandises » colorées autant que parfumées…
Elle souriait de le voir si concentré et s’impliquer autant pour lui offrir un accueil des plus chaleureux…
Tout naturellement, elle lui apporta une aide qu’il accepta sans devoir le lui dire...tous deux semblaient troublés sans être pour autant mal à l’aise...il l’invita à changer de pièce pour la conduire dans le salon...plus clair et plus grand que la cuisine...c’est sur une table ronde qu’il déposa avec calme la commande si joliment présentée…
Elle prit place face à lui pour profiter de la vue...voir s’animer ses mains, était la première idée qui lui traversait l’esprit...elle se sentait encore fébrile par tant d’émotions...Ses premiers mots étaient pour lui souhaiter la bienvenue...les suivants pour lui dire qu’il était ravi de cet instant et un peu intimidé de ce premier RDV…
Elle se montrait attentive à sa manière de parler avec facilité et agilité que sa gestuelle exprimait passionnément...L’atmosphère qui régnait était plaisante et familière...il était facile de comprendre que cette rencontre était attendue et, espérée depuis des mois...car le monde virtuel ne remplace pas et ne remplacera jamais des moments qui rassemblent deux personnes manifestant un besoin puissant d’être présent le jour dit et de profiter du premier instant comme un café accompagné de douceurs...et de celui qui se révélait être« un guide attentif et fascinant »…

Lui : Il avait tellement fantasmé sur ce premier moment à deux qu'il était ravi de remarquer qu'aussi bien elle que lui, semblaient se délecter de l'instant présent.
Il se confia sur leur relation, lui expliquant qu'il n'aurait pu imaginer que le simple échange de messages écrits puisse le transporter de la sorte jusqu'à ce jour. Tout en discutant, il contemplait le visage de la belle, en scrutant la moindre parcelle.
Ses cheveux châtains, même s'ils apparaissaient, au premier abord, comme un peu fous, semblaient avoir été méticuleusement organisés pour que chaque mèche se trouve à la place qui lui avait été attribuée. Cette chevelure courte permettait de libérer son front et laissait toute liberté à ses magnifiques yeux verts qu’une lueur étoilait. En effet, Il avait déjà noté ce pouvoir fascinant qu'elle exerçait par son regard mais il était encore plus flagrant dans la réalité, accentué par le liner qu'elle avait pris soin de dessiner. Il prit le temps de l’étudier précieusement, et découvrit un nez aux courbes harmonieuses, une bouche fine avec des lèvres joliment dessinées et un menton qui venait en conclusion de ce si bel ensemble. Tout concourait à accentuer sa présence si naturelle.
Il était littéralement fasciné et s'aperçut qu'il s'était arrêté de parler. Ce fut elle qui le sortit de ce silence si absorbant…
« Et si nous faisions le tour du propriétaire ? » susurra-t-elle.
- « Bien évidemment! Où avais-je la tête? » répondit-il, l'air gêné de n'y avoir pensé de lui-même. Surtout que c'était une étape à laquelle il avait réfléchi.
Un sourire complice lui fit sentir qu'il la dévorait du regard et elle trouva cela plutôt flatteur.
Il débarrassa rapidement tasses, soucoupes et assiettes qu'il déposa sur un plateau et, sans même lui demander l'autorisation, revigoré, il lui prit le bras. Elle semblait accepter cette façon de l'aborder physiquement puisqu'elle posa sa main sur l'avant-bras de son guide qu'elle enveloppa et serra délicatement de ses doigts. Il sentit alors la douce chaleur de son amie d'écriture et cela le réconforta.
Ils marchèrent lentement comme pour savourer un peu plus ces délicieux instants : leurs corps n'avaient jamais été aussi proches. Ils découvrirent ensemble les lieux de la maison de caractère qu'il avait réservée sur la toile. Elle était bien agencée et meublée avec goût.
Après avoir quitté le salon où la petite collation les avait accueilli, ils se rendirent dans la vaste salle à manger où trônait une table de style campagnard, cossue, en véritable bois de chêne. Les autres pièces avaient chacune leur attrait que ce soit pour le mobilier ancien de certaines qui contrastait avec l'équipement ultra moderne d'autres avec, par exemple, une salle dédiée au cinéma comprenant une dizaine de fauteuils installés sur 3 rangs et, en face de ceux-ci, un écran géant qui pouvait accueillir le faisceau puissant d'un vidéoprojecteur fixé au plafond.
Mais elle n'avait pas encore vu ce qui faisait de cet espace un véritable nid enchanteur. C'était le critère principal qu'il avait coché dans son choix sur le site dédié aux locations. Il demanda à son invitée si elle l'autorisait à ce qu'il lui couvre les yeux d’un foulard de soie pour qu'il puisse lui faire la surprise de la découverte de la dernière pièce. Elle se prêta au jeu facilement, et il s'exécuta. Il prit soin de ne pas serrer trop fort le tissu mais suffisamment pour qu'elle ne puisse voir où il la conduisit.
Arrivés dans le jacuzzi couvert et sans défaire le foulard; il demanda s'il pouvait déposer un deuxième baiser sur une partie de son corps qu'il lui fallait découvrir de ses vêtements. Elle l'y encouragea. Il fit glisser le haut de sa robe sur son épaule droite découvrant un dauphin sur lequel il pressa ses lèvres enthousiastes. Elle sembla apprécier puisqu'elle inclina sa tête sur sa gauche comme pour mieux libérer le passage convoité par la bouche de son cher complice.

Elle : Privée de la vue, les sensations de ce baiser étaient intensément troublantes...il en déposa un second puis un autre...Elle prit sa main qui reposait sur son épaule, le ramena face à elle et le guida jusqu'à la boutonnière de sa robe afin qu'il dégrafe les derniers obstacles qui abritaient la silhouette devenue la distraction de celui qui fit glisser...la robe superflue...de celle qui affichait un calme dissimulé...La perspective de se savoir captive de l'étreinte silencieusement curieuse et gourmande de celui qui la contemplait... la rendait impatiente et d'une audace qui s'éveillait doucement par des désirs novateurs….
Alors, elle lui demanda de se placer dos, face à elle et de fermer ses yeux à son tour afin de les envelopper dans la soie du foulard qu'elle retira de ses yeux et qu'elle adapta pour que les yeux de l'auteur de ce jeu de séduction soient également drapés dans…le tissu soyeux de l'étoffe aux motifs pailletés...
Elle commença par déposer un baiser amusé et bref sur le coin gauche de ses lèvres...suivie d'une caresse sur sa joue droite...puis elle l'entoura de ses bras savourant le contact de son corps...encore trop vêtu.
Ses mains s'invitèrent sous le tee-shirt coloré de celui qui se rendait visiblement docile...elles se posèrent sur ses hanches, ses omoplates, ses épaules en accentuant par moment, une pression sur certaines parties de son dos car elle vouait une préférence naturelle pour cette parcelle du corps de l'homme...
Elle lui souffla de lever ses bras. Il s'exécuta...alors, se tenant face à ce dos dénudé, elle le débarrassa de son vêtement...puis, se posta face à lui, et entreprit une inspection qui ressemblait à la précédente en s'amusant à déclencher de légers frissons qui s'étendaient jusqu'aux bras de celui qui se dressait devant elle…
Un second baiser sur le coin droit de sa bouche satisfaite, l'amusa à nouveau car il semblait interpréter son rôle avec une grande aptitude…
Elle mettrait son art à le faire attendre...
Il fallait veiller à faire de ce moment, de cette rencontre, l’ultime étape qui permettrait à chacun de réaliser ses désirs inavoués qu’ils chérissaient précieusement...
Elle poursuivit sa mission avec brio qui consistait à lui ôter tous vêtements...et c’est ainsi qu’elle déboutonna son jean qu’elle fit glisser avec le sous vêtement qu’elle devinait de teinte sombre...il se débarrassa de ses baskets par une unique pression d’une maîtrise digne d’une grande expérience de l’urgence
Elle laissa glisser sa combinette le long de son corps et devint ainsi la nouvelle Eve devant son Adam toujours prisonnier de sa cécité éphémère
Tous deux entièrement nus...ignorant les intentions de l’autre…guettant le signe d’une destination encore inconnue...
C’était comme être emporté par une obscurité d’un rouge flamboyant, se sentir attiré par une douleur que l’on craint tout en la recherchant…comme être en proie à une inquiétude aussi soudaine qu’intense…
- Il était temps d’agir, pour ne pas laisser le silence troublé ce moment prometteur. Elle le fit avancer jusqu’au jacuzzi et l’aida à y entrer en lui tenant fermement les mains et veillant sur lui comme s’il lui confiait cette expérience qu’il vivait...les yeux fermés
La raison se laissa dominer par les sentiments...tout devenait si étrange...si surprenant...si incroyable...le présent consentait à lui offrir « un met exceptionnel » dans un lieu d’exception…
Elle enjamba à son tour le jacuzzi et tous deux s’enfoncèrent dans les profondeurs du bain tourbillon...l’un contre l’autre...
C'est une note mélodieuse qui manquait pour que cet instant s'accompagne d'un entrain discret qui animerait ce rapprochement d'une débordante retenue…peut-être devrait-elle lui confier le soin de choisir
un morceau de son choix pour poursuivre ce tête à tête plutôt bien avancé...

Lui : Il reconnut le toucher métallique de son portable qu'elle lui confiait pendant qu'il sentit son autre main délier délicatement le nœud de soie.
Hypnotisé par ce corps dénudé qu'il découvrait, il enclencha la lecture d"'Unchained Melody" sur son Smartphone sans la quitter du regard, de ses yeux enfin libérés.
Elle approuva par un sourire complice, le choix musical...Rapidement, Il se sépara de son lecteur encombrant en le déposant sur le bord du bassin.
Ils s'enlacèrent à nouveau, portés par la douce mélodie. Sa tête inclinée s'était naturellement posée sur son épaule et elle se laissa volontairement entraîner dans un déplacement langoureux. Elle resserra tendrement son étreinte.
Il sentait le satin enivrant de sa peau tout contre lui et des effluves sucrés l'émoustillèrent. Il laissa alors ses mains s'aventurer à leur tour, sillonnant son dos, le parcourant de caresses intenses et délicates en un doux va et vient.
Il remonta jusqu'à la nuque où il s'attarda un moment. Elle se lova de manière encore plus forte à lui. Le moment était sublime, dépassant tout ce qu'il avait pu imaginer.
Aucun mot n'avait été encore échangé : les sens en émoi suffisaient à rendre l’accord parfait.
Il se glissa derrière elle et la souleva de ses bras en berceau. Il l’emmena là où le bouillonnement était plus abondant.
Assis, il passa ses bras autour de son ventre déposant mille baisers sur sa nuque consentante.
Il remonta tout doucement jusqu'au galbe que formaient ses petits fruits qui épousaient parfaitement les paumes de ses mains qui s'immobilisèrent en continuant l'exploration sensorielle de la corbeille ainsi offerte.

Elle : Elle se voyait flotter au-dessus de cette scène qui s’animait de désirs effrénés s’emparant de tout son être...Elle se livrait à l’abandon de l’esprit et du corps qu’elle soumettait à son guide qui la hissait vers le pays des délices...
Elle se pencha légèrement en arrière et lui offrit avec plus d’éloquence - - - ses deux reliefs exquis qu’il s’évertua à modeler de manière experte. Son savoir faire la comblait et l’émergence des sommets en apportait la marque du plaisir.
Elle tendit ses deux bras vers l’arrière et referma ses mains dans ses cheveux qu’elle ébouriffa de ses doigts énergiques...
Elle profitait pleinement de ce sortilège pratiqué par l’initiateur de ce jeu d’eau…
...son esprit s’égarait par la pensée...qui la fit sourire...elle se voyait lui prescrire une ordonnance de complaisance :
- masser doucement les zones les plus vulnérables,
- persévérer dans la durée afin qu’aucune partie du corps ne soit ignorée ou laissée pour compte
- Veiller à ne pas être pris de crampes pour ne pas s’attirer les bouderies...et de voir ainsi l’humeur changer de couleur,
- Rester attentif aux effets secondaires qui peuvent rendre...effronté…
Elle fit taire cette incartade et se reprit afin de profiter encore et encore de ce florilège de caresses qu’elle recevait de ses mains démonstratives.
La musique, l’eau, Lui…leurs corps s’adonnaient à un dialogue corporel délicieusement engagé...une combinaison variée et assortie, s’intégrant à l’escale langoureuse qui se déroulait sans répétition...pour une réalisation sur mesure...comme l’expression d’un désir sans fin...
Il la fit pivoter pour lui faire face, ce qui ne fut pas pour déplaire à celle qui avait noué ses jambes autour du torse de celui qui la fixait souriant, silencieux...insouciant…
Elle enlaça de ses bras sa nuque et lui déposa un baiser passionné…sur sa bouche entrouverte.
Ils n’étaient que lèvres et jambes enchevêtrés...tel un lierre et un ampélopsis convoitant jalousement le même édifice bousculé par l’effet du séisme qu’ils étaient les seuls à ressentir.

La musique n’était devenue qu’un voile très léger…dans une atmosphère…troublée par la présence des deux amants s’adonnant aux excès brûlants d’un corps à corps que l’on aurait pu intituler « l’art de se mouvoir »
Elle était un fleuve en crue qui se déversait sur lui...lui l’embrassant comme un assoiffé… jusqu’à éveiller la partie du corps qu’il croyait dans une léthargie forcée.

Ils dérivaient tous deux vers une contrée dénuée de mots…Elle sentit ses mains la presser pour la soulever du bain bouillonnant...Elle, se serra tout contre lui de toutes ses forces.

Ils quittèrent le jacuzzi pour se retrouver dans une autre pièce, plus adaptée...disait-il…dans une timidité inhabituelle .

Elle se libéra, avec regrets, de celui qui avait posé ses mains hardies sur ses fesses.
Il avait préparé cet endroit en y ayant déposé une couverture chauffante pour un confort optimal qu’il voulait pour sa belle...ainsi que des bougies disposées tout près de cet espace aménagé précieusement où régnait une atmosphère à la fois intime et apaisante…

A l’aide d’une serviette, il commença par la sécher en lui frictionnant le dos pendant de longues et délicieuses secondes avant de l’inviter à s’allonger.
Il actionna ensuite le variateur d'intensité de la lumière dominante pour que la vue ne soit pas privilégiée lors de l'épreuve inattendue qui se profilait.

Lui : Elle était allongée sur le ventre, les bras le long de son corps dénudé, les yeux fermés, parfaitement détendue. Il la trouva délicieusement attirante dans cette position, une situation d'une intensité forte qui semblait lui murmurer qu'elle était là pour lui et lui pour elle. Ils comptaient bien profiter, égoïstement de cette offrande temporelle et corporelle...
Tout en la contemplant, il s'enduisit les mains de l'huile d'amande douce parfumée au noyau d'abricot qu'il avait si méticuleusement préparée, additionnée d'une légère saveur poivrée.
Il remarqua, A l'ouverture du flacon, que les effluves la firent légèrement frissonner. Il savait qu'elle appréciait l'acidité et le sucré du fruit choisi. Il avait décidé de mettre à profit sa passion pour la cuisine pour expérimenter, cette préparation faite de fruits et d’improvisation, à priori fort peu complémentaires.
Se penchant sur elle, il lui susurra de ne pas bouger et de profiter de ce bain de détente
- Elle lui répondit d’une voix douce et mélodieuse qu’il pouvait agir de bon gré.
Il se plaça à ses pieds et se courbant sur ce corps qui s'offrait à lui, il enveloppa délicatement les talons. Il effectuait de petits mouvements circulaires, remontant le long de ses mollets dessinés par des heures de danses de salon qu'elle affectionnait et pratiquait depuis toujours. L'huile de massage se déposa en une fine pellicule qui lui fit l'effet d'une seconde peau, aussi agréable que protectrice.
Ce délicieux cheminement se poursuivit sur le haut des jambes. Il effectua des aller retours jusqu’au rebondi de ses fesses, remontant même vers les entrejambes. A chacun de ses passages, il se montrait plus entreprenant et insistant sur cette partie que ses mains hardies avaient déjà empoignées. Sous ses doigts habiles, il sentait les muscles de sa complice s’alanguir.
Les hanches se présentèrent ensuite magnifiquement proportionnées. Il profita du creux de ses reins pour déposer un peu plus d'huile parfumée qu'il laissa ruisseler. Il évoluait jusqu’à sa nuque...Il l’a sonda du regard tout en poursuivant...conquis
Lui qui jouait de la guitare depuis plusieurs années déjà connaissait l’instrument les yeux fermés...Son attachement pour cet objet fait de bois, de cordes et de sons était un appel, un besoin...un remède quotidien...La vue de cette femme étendue devant lui offrait à son imaginaire un assemblage d’éléments : Cette table d’harmonie composée de formes arrondies était la réplique même de l’instrument qu’il affectionnait depuis sa majorité...Il était évident que cette métaphore n’était pas seulement le fruit d’une vision d’un artiste distrait, il affirmait que la femme et la guitare demandait de la concentration centrée sur « la respiration » dans l’attente d’entendre la mélodie s’échapper des doigts...Une discipline exigeante demandant de la patience, du savoir-faire et de la maîtrise…
... Digne d’une œuvre contemporaine que l’on exposerait dans un musée...
Il s’emploierait à la rendre vivante incitant le visiteur à s’interroger sur cette sensibilité tactile présente dans ces deux éléments principaux : Sans être musicien, chacun sait que la musique est une suite de son aigu et grave qui se produit à partir du moment où les doigts se posent sur les cordes...la femme est aussi sensible lorsque l’on l’aborde avec les mains...certes les sons ne sont pas les mêmes, à chacun ses accords...La noblesse, la fragilité, l’équilibre de ces 2 éléments principaux leur donnerait des orientations communes présentent dans la beauté des sujets parés de qualités plurielles et qui nécessiterait une préparation minutieuse afin de les rendre prêts à l’ouvrage L’expérience des sujets serait palpable...Cette œuvre unique parce qu’elle appartiendrait à une pensée secrète, serait issue d’une réalité invisible.
Un rictus réjoui se dessina sur ses lèvres.
Elle ne se fit pas prier, lorsque la prenant délicatement par les épaules, il l'invita à se tourner.
Elle ouvrit alors lentement les yeux. Elle le voyait enfin, celui qui s'était employé à jouer cette partition de manière si délicate, bien plus prévenant que ce qu'elle avait imaginé avant cette rencontre.
La pause dans les caresses ne dura que le temps de ce changement de position. Il appliqua à nouveau son élixir délicatement poivré, remède spécial pour une personne spéciale...voilà comment il définissait son remède maison à usage unique. Il l’enduisait d’huile parfumée imprégnant ainsi le corps de sa belle, inventant des chemins de ses mains expertes. Se rapprochant doucement de ses jolis fruits mûrs à souhait, qu'il contournait avant de les façonner tout en appréciant leur forme galbée si incitante.
Elle n'avait pas fermé les yeux. Il croisa, un instant, son regard. Il poursuivait l’exploration de cette terre promise qu’il tenait dans ses mains insatiables.
La musique égrenait, à présent, les notes de la mélodie de John Legend et il se prit à murmurer du bout des lèvres : All of me, loves all of you..."
C'est à ce moment, alors que l'intensité des sens atteignait le paroxysme, qu'il sentit une caresse remonter le long de sa jambe…

Elle : Le savoir si près l’incita à vérifier en le touchant s’il n’était pas le fruit d’un fantasme...et par une caresse spontanée elle épousait de ses doigts, la ligne fermement rebondie de son postérieur...celui qui se dressait devant elle ne semblait pas insensible à ses doigts curieux.
Chacun était appliqué à rendre à l’autre la réciproque à chaque caresse offerte...un ballet rythmé s’animait alors, entre un massage qui se voulait plus engagé, et une main de femme attirée par la virilité qu’il affichait désormais avec une simplicité évidente.
Elle le sondait du regard, sentant en elle un courant magnétique la gagner...S’imprégnant d’émotions qui ne faisaient que se multiplier lorsqu’il s’attardait sur son intimité qu’elle présentait avec adresse…Elle le nommait « son SOS = Sérum Original Stimulant »
C’était digne d’une cérémonie enrichie de gestes simples, de respirations clairsemées et de pactes silencieux…pratiqués avec un naturel confondant.
Enlisée dans le triangle des désirs troublants qui s‘impriment comme le goût familier d’un baiser puissant, elle parcourait les lignes imaginaires menant vers le pistil taillé pour le corps à corps…de celui qui s’édifiait tout fier en exposant sa fierté enorgueillie par les mains aux doigts endurants…de sa complice

Elle posa donc sa main gauche sur la main encore un peu trop calme de celui qui stimulait l’amulette du plaisir qui renfermait des vertus électrisantes, à condition d’en connaître le passage... à partir de la langue des signes qu’elle utilisa à des fins personnelles autant qu’intéressées, elle l’aiguilla vers les contours qui se creusaient par moments en l’entraînant vers une piste sinueuse menant à l’emblème du plaisir, qu’elle aimait aussi nommer « le petit capuchon »
D’abord quelques indications géographiques susurrées par celle qui se soumettait entièrement à l’autorité de ses doigts qu’il faisait par moments dériver avec un ravissement non dissimulé, vers l’écrin du plaisir et, qui forcissait de désir.
Elle reprit donc ses caresses vers les porte-bonheurs qu’elle avait délaissés pour leur rappeler les effets grisants de caresses légitiment accouplées, les effleurant, puis remontant vers sa fierté qui se distinguait par une forme puissante s’élevant avec force, se hissant comme le mât du bateau qui donne l’impression de vouloir empaler les nuages.
Tout était doux et sûr en lui, ses mains, ses gestes, la musique...une succession troublante digne d’un sortilège d’une beauté de l’instant…

LUI : Lui impatient de s’approprier ce face-à-face ajusta sa partenaire, comme il ajusterait sa guitare...il se devait de vérifier les accords, ressentir l’harmonie étant le dessein pressenti…trouvez le médiator adéquat pour un jeu tout en rythme avec comme formidable objectif interpréter la meilleure des mélodies...qu’elle soit poivrée, parfumée...censurée
Méthodique était une de ses qualités qu’il s’efforça d’appliquer. Il se mit donc à battre la mesure en approchant sa partenaire, la plaçant face à lui entre ses jambes. L’ergonomie du geste, technique et précision constituait les bases pour développer son jeu à la recherche de performances qu’il voulait accordées...Il resserra son étreinte et engagea son étui rigide. Il l’ancra dans l’écrin royalement accueillant, enrichi de pouvoirs aux sensations provocantes. Aspiré par les richesses de l’oasis si désirée, se démenant comme un possédé, habité par une puissance débridée, ensorcelante, étourdissante. Il se débattait comme le virtuose qui sommeille en lui, se donnant corps et âme pour un concert charnel à « huis clos »... merveilleuse alchimie de sons, de soupirs, de silence...se mesurant au rythme fougueux de ce vaillant swing sans fard dans les clameurs de deux âmes déchaînées…

Elle : Il parcourait de ses mains avides, ses petits fruits qu’il pressait puis consolait de ses lèvres désaltérantes...Elle s’abandonnait à lui. L’élixir si parfumé dont il avait enduit son corps, enveloppait sa raison s’imprégnant de son pouvoir énergisant. Lorsqu’il noua ses lèvres aux siennes, elle senti son cœur déserter...Pareil à un puzzle que l’on reconstitue, elle était rivée à lui, formant une seule pièce. Tout comme le vert prend sa source dans le bleu et le jaune… Pour ne former qu’une seule couleur, ils n’étaient qu’un assemblage de mouvance, s’abreuvant d’une seule et unique source nommée « plaisir ».
Ainsi tous deux, célébraient la réalisation parfaite, qu’aucun mot ne puisse égaler. Chaleur, humidité, coulissant dans la soie du cocon, chacun adoptant le rythme de l’autre. Les corps s’entrechoquent, l’envie de le savoir exalté lui fait le désirer plus fort. Lui résister. Rester à l’orée de lui. Un panel ingénieux, improvisé par Elle, tremblante, frissonnante libérant des feulements émoustillants…un vocabulaire peu étendu émanait de ce duel physique...le mot le plus long était « plus vite ou plus fort », le plus court « encore » et, celui qui revenait souvent « oui » ... Une connaissance des mots très limitée suffisait à communiquer leurs aspirations, l’emblème de pensées exprimées par les mots...inspirés.

Un arc en ciel assourdissant annonçait la fin d’un débat animé et le début d’une trêve méritée et attendue afin de reprendre les forces nécessaires pour livrer de futurs rencontres entremêlées, celles qui stimulent l’esprit et consolent les âmes…
Tous deux, l’un contre l’autre se revigoraient dans le calme du jacuzzi qu’ils avaient délaissé pour un massage interrompu pour cause « de pulsions prévisibles ».

FIN